La fin des insectes (Gilou et Euphrosine-2010)

J'enfermais les bourdons dans les grandes fleurs sucrées.

Je lançais les plantains en riant aux éclats.

Ces flèches incertaines sont toutes retombées.

Et les abeilles veuves ne me pardonnent pas.

 

 

Oh fourmis écrasées par mes doigts exercés

Ailes arrachées sur mouches et libellules

Balais volants sur toile de tarentule

Jamais je n'oublierai votre regard inquiet.



Gentilles coccinelles mises à dormir le jour

Dans du coton bien doux, vraiment moelleux  à souhait.

Mes boîtes d'allumettes garnies avec amour

Furent votre tombeau malgré tous mes regrets.



Les joyeuses cigales, aussi perdirent vie,

Occupées sans arrêt à striduler au vent,

  Finirent épinglées en guise d'ornement,

Au mur du living room de ma tante Amélie


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